Dans un collège des Yvelines, une professeure diffamée après avoir montré le tableau Diane et Actéon du peintre Giuseppe Cesari (XVIIe) représentant cinq femmes nues, les enseignants exercent leur droit de retrait.
Peut-on encore parler d’art dans ce monde puritain ?
le puritanisme ce courant religieux chrétien autrefois américain des calvinistes et qui aujourd’hui en ce quart de XXI° siècle frappe l’ensemble du monde occidental ?
Le retour de cette intolérance puritaine peut elle conduire jusqu’à commettre des « autodafé », cette terrible destruction par le feu qui nous ramène notamment à l’effroyable mémoire du nazisme ? Rappelons nous de l’histoire, celle du 10 mai 1933 à Berlin, quelques mois après l’accession d’Hitler au pouvoir, ses partisans, encadrés par des SA, se livrent à un gigantesque autodafé, brûlant les livres jugés néfastes et dangereux à la « santé morale de l’Allemagne ».
Ici de quoi parle t’on ?
D’une des oeuvres majeure de Cesari, peinte probablement au tout début des années 1600 et qui aujourd’hui est au Louvre.
Faut-il à Florence remiser la statue de David de Michel Ange ?
D’ailleurs, il fut un temps, pas si lointain que ça où la Banque de France émettait en 1979, un billet de 100 francs sur fond de l’œuvre d’Eugène Delacroix « la liberté guidant le peuple ». Cela serait-il possible aujourd’hui, ou faudrait il tel Molière dans Tartuffe, dire « Couvrez ce sein que je ne saurais voir, par de pareils objets les âmes sont blessées, et cela fait venir de coupables pensées. »
Faut il déchirer la célèbre photo de Saul Leiter 1956, ce grand photographe américain pionniers de la couleur, né il y a tout juste un siècle en Pennsylvanie et qui mourut fin 2013 à New York à l’âge de 89 ans ?
Contre les vents mauvais qui soufflent, il est grand temps de se ressaisir et de retrouver les Lumières et de porter les valeurs de liberté contre l’obscurantisme qui nous menace à nouveau.
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