6 juin 1944 : le débarquement de Normandie

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Nous sommes à plus de 800 km, si loin et pourtant si proche et si essentiel à notre liberté d’aujourd’hui, 79 ans plus tard, alors même que la guerre gronde aux portes de l’Europe, en Ukraine mais aussi dans les Balkans.

6 juin 1944 : le débarquement de Normandie

Décidé lors des rencontres de Casablanca en janvier 1943 et de Québec en août 1943, l’organisation du débarquement a nécessité une longue concertation entre les puissances alliées dont les visées stratégiques n’étaient pas les mêmes et des préparatifs techniques méticuleux.

Les réserves ont porté non sur la nécessité même d’un débarquement mais sur sa localisation soit en Méditerranée soit en atlantique de la France, puis où et quand précisément, sans en oublier les modalités de l’attaque tant était dans tous les esprits présent le lourd échec de l’opération Jubilee à Dieppe, le 19 août 1942.

Seuls les Etats-Unis disposent du potentiel industriel susceptible de préparer et d’alimenter une telle opération . il en découle une suprématie dans l’organisation militaire proprement dite. Le général Eisenhower qui a réussi en novembre 1942 l’opération Torch (débarquement des troupes alliées en Afrique du Nord française) est nommé chef de l’opération Overlord en décembre 1943.

Le site finalement retenu est la baie de Seine : ces plages sont moins fortifiées que le reste de la côte et sont facilement isolables si les ponts sur la Seine et la Loire sont détruits par les moyens aériens.

L’entraînement des troupes est intense, les moyens mobilisés considérables, la préparation de l’opération également. Le sud de l’Angleterre devient un gigantesque camp militaire où les matériels sont entreposés par dizaine de milliers d’exemplaires (chars, canons, véhicules : l’exemple le plus emblématique étant la jeep Willys, produite à plus de 600 000 exemplaires, utilisée à toutes fins en raison de sa robustesse, sa maniabilité et sa rapidité . 17 millions de jerricans permirent l’acheminement du carburant). Pendant les 6 semaines qui précèdent le débarquement, l’aviation alliée bombarde systématiquement le quart nord-ouest de la France pour détourner l’attention ennemie (opération Fortitude).

L’ingéniosité technique des Alliés est édifiante : deux ports artificiels sont construits afin de faciliter le transfert des approvisionnements (ils seront installés à Omaha Beach, devant Saint-Laurent-sur-mer et à Gold Beach devant Arromanches).

De leur côté les Allemands activent la construction du Mur de l’Atlantique, ligne de fortifications gigantesque destinée à résister à des assauts de haute intensité, comme l’on le dit de nos jours.

L’idée prévaut que la bataille des plages sera décisive. Les conditions météorologiques défavorables obligent à différer de 24 heures l’opération initialement prévue de 5 juin.

Dans la nuit du 5 au 6 juin, des unités parachutistes sont larguées derrière les lignes de défense allemandes pour neutraliser certains points névralgiques, baliser des zones particulières et bloquer l’arrivée de renforts allemands vers les plages du débarquement.

Le 6 juin 1944, 5 divisions convoyées dans près de 4 300 péniches et protégées par près de 500 bâtiments de guerre débarquent au lever du jour sur les 5 plages appelées Utah, Omaha, Gold, Juno et Sword.

Malgré l’effet de surprise et la puissance de feu mise en oeuvre la détermination de la riposte allemande inflige de lourdes pertes aux Alliés durant les premières heures de la matinée . en particulier la conquête de la plage d’Omaha est très difficile.

N’oublions pas, tant cela est symbolique que la France est représentée dans cette opération terrestre par le légendaire 1er bataillon de fusiliers marins (1er BFM) du lieutenant de vaisseau Kieffer, plus connu sous le nom de « commando Kieffer », débarqué à Sword avec les Britanniques. Composé d’une majorité de Bretons et de Normands qui avaient rejoint le général de Gaulle dès 1940, le 1er BFM s’illustre par un fait d’armes héroïque en s’emparant du casino de Ouistreham farouchement défendu par les Allemands.

Durant toute la journée du 6 juin, les Alliés vont établir des têtes de pont pour faire arriver continuellement des renforts et du matériel. Les Allemands, dubitatifs au début de l’offensive, prennent tardivement conscience de son importance mais réagissent avec pugnacité une fois retrouvés leurs esprits. Les combats terrestres sont dès lors acharnés tandis que les villes sont les cibles systématiques des bombardements de l’aviation alliée, notamment Saint-Lo, Falaise et Caen.

À la nuit tombée la situation est stabilisée mais incertaine. Tandis que des renforts allemands convergent de partout vers les lieux des combats, les Alliés, profitant de l’inexistence de riposte navale et aérienne allemande, sont parvenus à débarquer 156 000 hommes et près de 20 000 véhicules de tous types.

Les pertes humaines alliées s’élèvent à près de 10 500 hommes sur ce seul 6 juin 1944.

Globalement le débarquement est réussi car les défenses côtières allemandes ont été détruites et à aucun endroit les assaillants n’ont été rejetés à la mer mais le bilan est mitigé car tous les objectifs n’ont pas été atteints et la position reste très indécise à Omaha Beach.

Par ce succès du  » jour le plus long  » commence la bataille de Normandie.

Le souvenir et la commémorations de ces faits héroïques doit perdurer et se transmettre de générations en générations, sous peine sinon un jour de revivre les mêmes effrois.

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