
L’attitude de nombreux politiques français face aux migrants représente une faille morale qui fait honte à notre pays.
Jusqu’à où et jusqu’à quand allons nous continuer à supporter à longueur d’ondes et d’images les discours haineux de l’extrême droite et il faut le dire repris sans filtre de plus en plus par une partie de la droite dite républicaine ?
Jusqu’à où accepterons nous cette insulte faite à la race Humaine, à celles et ceux qui fuyant la guerre, la famine, la misère, l’oppression espèrent trouver ici ou ailleurs un lieu poser les valises qu’ils n’ont même pas et pour réécrire une nouvelle page de leur histoire ?
Jusqu’à où accepterons nous cette insulte au 25 % de français – dont je suis – dont les grands-parents, parents ou eux-mêmes sont issus de l’immigration, insulte aux valeurs humanistes de la France qui se réclame et se clame des Lumières et de l’universalisme ?
Ces propos de politiques, à des fins électoralistes, écho à une opinion publique dont d’ailleurs ne ne savons pas ce qu’elle représente, supposée effrayée par la peur de l’étranger, distillent un poison d’ostracisation de l’autre, le migrant.
Avons nous complètement oublié dans notre triptyque républicain la fraternité ?
L’intégration passe par le renforcement des valeurs de la République autour de son unité, de sa laïcité, de son éducation, de la justice sociale. Faire Nation comme le dit le Président de la République finalement.
Il ne s’agit pas d’être naïf naturellement.
Bien sûr qu’il faut accueillir et que cela engendrera des difficultés culturelles, sociales, psychologiques, économiques, mais un pays comme le notre, avec sa richesse et son niveau de développement est à même sans aucune difficulté d’organiser cet accueil, comme le firent, sans l’aide de la France d’Edouard Daladier alors Président du Conseil des Ministres, des humanistes avec les Républicains espagnols en 1939. Ils étaient alors pourtant plus de 500.000 en quelques semaines à arriver en France.
Et puis sur le plan économique et culturel, la richesse que portent en eux ces populations nouvelles sont très largement supérieures aux quelques inconvénients organisationnels et « logistiques » d’accueil du début.
Les propos xénophobes de politiques sont une honte, d’autant que nombreux qui se disent catholique en oublient rapidement les valeurs, me semble t’il, moi qui bien qu’athée n’y connais rien mais tout de même.
D’aucun même vont jusqu’à dire que le Pape est trop enclin à défendre les migrants car il ne connaît rien à l’Occident étant né à Buenos Aires capitale de l’Argentine.
Ceux là même dans leur paranoïa fasciste en oublient que ledit pape François est né en 1936 de parents émigrés italiens piémontais, Mario et Regina.
Et d’évidence, il n’est pas question pour la France d’accueillir tout le monde, mais au sein de l’Union Européenne de prendre sa part et d’être un moteur au nom des valeurs universelles qu’elle entend défendre.
Faisons résonner ces mots de Martin Luther King, « apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots ».
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