Allégorie parasitaire spectre des années 30

L’histoire récidiverait elle ?

Et tout cas manifestement, elle bégaie.

Crise économique, phobie de l’étranger, peur virale, hygiénisme et j’en passe.

À bien des égards, 2023 ressemble à 1938.

Avons nous inexorablement devant nous, le fascisme où est il encore temps d’agir ?

Antan l’état de la démocratie d’avant-guerre était alarmant.

N’oublions jamais que la débâcle de 1940 avait été précédée par des défaites démocratiques. En 1938, c’est la fin du Front populaire, c’est une nouvelle politique qui est menée en France qui consiste à revenir sur les acquis sociaux, à prendre les étrangers pour objets d’une politique de plus en plus répressive. Les manifestations ou les grèves organisées à ce moment-là sont suivies d’une très forte répression, d’arrestations, etc.

Sous prétexte de se protéger contre la menace nazie à l’Est, le gouvernement de Daladier veut remettre la France au pas.

Ainsi la France, pour sauver la République doit abandonner certains aspects de sa vie démocratique. C’est la formule du grand historien Marc Bloch : « la fête est finie ». Il fallait payer la facture du Front populaire, retrouver le sens de l’effort, remettre la France au travail. Il y a encore une démocratie, il y a encore un Parlement, évidemment, néanmoins il y a une tentation de vouloir s’émanciper des limites de l’État de droit.

L’année 1938, en France, c’est là le point commun central avec notre époque, c’est un moment où nous nous trouvons dix ans après une grande crise du capitalisme. La crise de 1929 dans un cas et la crise de 2007-2008 pour nous, c’est aussi intéressant et troublant de voir quels sont leurs effets de long terme sur la démocratie d’une crise généralisée où s’opposent au moins deux France, les gagnants de l’économie globalisée et celle qui vit sous le mode du ressentiment et de l’injustice.

Le tout avec une sorte de prophétie auto-réalisatrice sur l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en la personne Le Pen.

S’ajoute à cela des psychoses collectives, des peurs enfouies dans les profondeurs d’une société traumatisée par la crise du COVID, par la récession économique, la montée des extrêmes et les difficultés internationales avec la guerre aux portes de l’Union Européenne en Ukraine.

Et d’une phobie hygiéniste d’une peur irrationnelle des punaises de lit aujourd’hui qui ramène dans l’allégorie quelque part à cette chasse des indésirables, dont les Républicains espagnols, des parasites et de la vermine, termes abjects dont fut affublé le peuple Juif.

Cette petite musique du « mauvais étranger » est de plus en plus surjouée par les politiques de Mélenchon à Le Pen en passant par Ciotti et sur les ondes de chaines de télévisions continue, dont un Pascal Praud de dire sans trembler : « Est-ce qu’on sait pourquoi il y a plus de punaises de lit aujourd’hui ? Est-ce lié à l’hygiène ? Il y a beaucoup d’immigration en ce moment. »

Cette situation d’une grande intensité est pas ou mal canalisées par l’exécutif qui demeure hautain et les forces sociales et politiques qui sont prêtes à exploser.

En réalité, ce qui est censé nous prémunir d’une radicalisation du champ politique et d’une atteinte véritable aux principes démocratiques ne nous en prémunit pas, et peut-être même accélère un mouvement. Les années 1930, c’est aussi l’idée de dépasser un clivage droite-gauche au profit d’un clivage entre les nationaux et ceux qui seraient des ennemis potentiels de la nation.

Alors même me semble t’il, réinventer le clivage droite-gauche est le meilleur moyen depuis la Révolution française de rendre un peu rationnel le champ du politique, réinventer ce clivage est la meilleure façon me semble t’il d’éviter que les années à venir ne débouchent sur les années 1940.

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