Ukraine : guerre et paix

Faisons fi d’un discours narcissique programmé ce lundi soir 17 avril 2023 à 20 heures et parlons Ukraine, en son 418° jour de guerre.

La centrale nucléaire de Zaporijia résiste bien que moultes fois menacées, mais jusqu’à quand ?

Les russes continuent leurs frappes meurtrières et rognent des positions.

Guerre et Paix, ce fameux roman de Léon Tolstoï, publié autour de 1866 qui raconte une histoire qui se déroule entre 1805 et 1820. Tandis que Napoléon conduit sa Grande Armée en Russie, la vie continue à Moscou. On y croise le comte Rostov qui s’apprête à célébrer la fête de sa fille Natacha, le prince André Bolkonski et sa femme Lise, enceinte ; Pierre, le fils illégitime du comte Bezoukhov ; Maria Dmitrievna, la tante de Natacha ; et enfin Nicolas Rostov et sa cousine Sonia, follement épris, l’un de l’autre.

Ce roman de Tolstoï, tant par la richesse et le réalisme de ses détails que par les descriptions psychologiques de ses personnages est considéré comme un roman majeur de la littérature.

« Tolstoï y développe une théorie fataliste de l’histoire, où le libre arbitre n’aurait qu’une importance mineure et où tous les évènements n’obéiraient qu’à un déterminisme historique inéluctable ».

Revenons en Ukraine, en 2023, la paix peut-elle arriver en 2023 ?

Quand ce conflit va-t-il enfin cesser ? C’est la question que se pose le monde entier depuis le 24 février 2022, début de l’offensive russe en Ukraine.

Alors que Moscou pensait mener une guerre éclair et conquérir le pays en quelques jours, quatorze mois plus tard, les forces ukrainiennes résistent toujours à l’envahisseur.

Après un hiver de terribles et meurtriers combats, le front se concentre près du Donbass et en particulier dans la ville de Bakhmout où la milice Wagner, véritables Waffen S-S version 2023 du régime de Poutine, mènent un combat où même « les lois de la guerre » n’existent plus.

Poutine pense probablement que le temps joue pour lui. Que les pays occidentaux, vont se lasser de leur soutien à l’Ukraine et vont passer à autre chose.

Concrètement, Moscou veut la victoire et l’annexion de l’Ukraine ou sa satellisation par la création d’un État « neutre » et fantoche à la botte de Moscou.

Sinon, la question sera tranchée par l’armée russe, à Dmitri Medvedev d’agiter périodiquement la menace d’une nuit apocalyptique nucléaire.

De son côté, l’Ukraine, « sous pression » des Américains, aspire à un plan de paix qui exige la libération des prisonniers de guerre, le retrait des forces russes, le refus de toute concession territoriale et la création d’un tribunal spécial pour juger les crimes de guerre.

Et si en réalité, ni Moscou ni Kiev n’étaient prêt à négocier ?

Et si en réalité les deux pensaient l’emporter et obtenir l’avantage par la voie des armes ?

Poutine est persuadé que le temps joue pour lui et qu’il a plus de moyens. Il veut user les Ukrainiens avec ses frappes pour qu’ils lâchent le président Zelensky. Cela provoquerait des vagues d’immigrations vers l’Occident qui mettrait à son tour la pression, voire abandonnerait l’Ukraine.

Kiev a plus que jamais le soutien des États-Unis d’Amérique. Mais dans quelque mois l’heure de la campagne présidentielle américaine va sonner et Poutine sait que là encore le temps jour pour lui. Certes le président Joe Biden a promis son aide « aussi longtemps qu’il le faudra ». Mais qu’en sera t’il si en 2024 Trump revenait au pouvoir ou un autre Républicain, moins à même de soutenir l’Ukraine ?

Dans le même temps, l’Ukraine avait gagné du terrain et pensait qu’elle allait continuer, grâce notamment à la livraison des chars occidentaux. Mais une contre-offensive permettra t’elle de faire tomber les Russes ? Rien n’est moins sûr, car la vie d’un soldat russe, n’a aucune valeur pour Poutine, elle a un prix, mais aucune valeur. Chaque soldat russe tombé est remplacé comme une pièce de Lego par Moscou.

N’est-il pas l’heure d’insister pour voir mis en œuvre un processus de négociations de paix ?

Et si la paix était possible ?

Il faut dire que pour le président ukrainien, les marges de manœuvre sont très limitées. Zelensky est populaire tant qu’il est le leader de la guerre. S’il fait des concessions, il serait très affaibli dans l’opinion publique.

Bref, nous sommes dans une guerre où chacun veut tenir plus longtemps que l’autre. L’objectif ultime de la Russie, c’est la capitulation l’Ukraine. Et pour l’Ukraine, faire plier la Russie est existentiel, c’est une question de vie ou de mort.

Alors si pour l’heure une porte de sortie semble lointaine, il convient de garder espoir, la paix est possible, la paix est toujours possible. Mais pour obtenir la paix, il faut le vouloir et le problème, c’est que le mot paix ne veut pas dire la même chose pour les deux camps et que l’ONU est pied et mains liées, par la présence de la Russie en son Conseil de Sécurité. Peut être serait il opportun d’arriver à se décider de faire sortir la Russie dudit Conseil de Sécurité, pour violation des principes fondateurs de l’ONU, qui sont évident, et ensuite d’engager un processus de paix sous l’égide de l’ONU qui aurait retrouvé de sa puissance et de son essence.

Jacques Prévert écrivait « Oh Barbara quelle connerie la guerre ».

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