Retraites : nouvelle mobilisation prévue ce mercredi 15 mars

Photo Alain Mila

Dans le projet de réforme des retraites porté contre l’avis général des citoyens par le Gouvernement, qui droitise encore sa position, le recul de l’âge légal à partir duquel il est possible de partir à la retraite sera progressivement relevé à compter du 1er septembre 2023, à raison de trois mois par année de naissance. Il sera ainsi fixé à 63 ans et 3 mois en 2027 à la fin du quinquennat, puis atteindra la cible de 64 ans en 2030.

La décision du Gouvernement de faire voter le Sénat sur l’ensemble du projet de loi isole encore un peu ce dernier.

« Déni démocratique », « mépris stratosphérique » la palette de mots pour décrire le Gouvernement dans son « œuvre anti sociale » est grande.

Dans son refus obstiné de rencontrer les syndicats, le président de la République a laissé entendre qu’il n’excluait rien, y compris le recours à une adoption sans vote par l’utilisation du 49.3.

C’est maintenant au tour de la commission mixte paritaire, de 7 députés et 7 sénateurs, choisis majoritairement pour leurs accointances gouvernementales que l’objectif est de trouver un accord entre les deux assemblées. Cette commission devrait se tenir autour demain ou mercredi.

Et maintenant ?

Certains pensent que la boucle est bouclée et que la réforme va être promulguée.

D’autres estiment que loin s’en faut, que rien n’est joué, que le Gouvernement est de plus en plus isolé, rappelant que même François Bayrou, qui ne voyait aucune difficulté au 49.3 il y a quelques jours, dit maintenant qu’il faut écouter les français et que le référendum serait probablement la meilleure manière.

Et que de toute manière, fusse t’elle même promulguée, il y aurait encore matière, plus que jamais, à s’opposer fermement à celle ci et a en obtenir le retrait pur et simple, comme ce fut le cas dans l’histoire législative avec le CPE, promulgué à coup de 49.3 et retiré en mars 2016 face à la jeunesse descendue dans la rue.

Parce que d’évidence, tout Gouvernement craint plus que tout la jeunesse. Mais comparer 2023 à 1995, comme le font certains est intellectuellement absurde. Comme si la société n’avait pas tant changée en 35 ans !

Aujourd’hui les jeunes sont de plus en plus précaires, les étudiants, moins de 1 sur 10 travaillait pour financer ses études en 1995, ils sont aujourd’hui plus de 1/2 à le faire et ainsi de suite.

Ce qui est sûr c’est que si jamais le Gouvernement continuait à foncer dans le mur, cela laisserait une rancœur, une colère immense, dont il est évident qu’elle trouverait à un moment ou à un autre, ou à plusieurs moments des moyens d’expression. Lesquels me direz vous ? Je n’en sais rien, mais mouvement insurrectionnel et vote de désespoir pour Le Pen seraient probablement les deux bouts d’une même ficelle.

En attendant, des manifestions à nouveau se tiennent mercredi, à 10h30 dans les lieux habituels concernant Pau, Bayonne et Tarbes.

Photo Alain mila

 

 

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