Les organisations syndicales toujours dans l’unité se préparent à une semaine à venir riche et puissante en mobilisation.
Celle-ci commence le mardi 7 mars avec l’appel à une journée de grève générale et donc de mise au ralenti voire de « blocage » de l’activité économique du pays, suivie de journées parfois reconductibles et axées sur des thématiques variées, égalité Homme/Femme, jeunesse…
La question qui est dans tous les esprits est évidemment celle de la réussite de cette journée du 7.
Le Gouvernement quant à lui semble avoir des « remontées » de ses services de renseignements intérieur qui plaident pour une mobilisation très suivie et très forte, tant les propos fébriles et alarmistes hier d’Olivier Véran sur les conséquences d’un pays à l’arrêt provoquent moqueries et tollé. Ainsi le porte parole du Gouvernement n’hésite pas à dire que la grève reconductible promise par les syndicats à partir de mardi 7 mars pour protester contre la réforme des retraites risque de favoriser « une catastrophe écologique, agricole, sanitaire voire humaine dans quelques mois et reviendrait même à négliger la santé de nos enfants ».
Il faut avouer que l’on peine à l’écoute d’Olivier Véran à voir là, le pragmatisme et l’esprit scientifique et cartésien qui semblait jusqu’alors caractériser le médecin.
Et à Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT de dire que ces déclarations sont « grossières » et à appeler Olivier Véran à « un peu de sérieux ».
Et à François Hommeril le patron de la CFE-CGC de réenchérir « en attendant l’invasion des sauterelles, la pluie de grenouilles à rajouter dans cette liste effarante des conséquences prévisibles du 7 mars, merci Monsieur Veran, grâce à vous l’opposition à la réforme des retraites vient de grimper de quelques points ».
En attendant dans nos contrées les syndicats se mobilisent un peu partout, et il est à prévoir, pas ou très peu de train sur le réseau SNCF, un ralentissement de la production énergétique d’EDF, des écoles, collèges et lycées aux ouvertures moribondes, des services publics impôts, Sécurité Sociale, DRIRE et ainsi de suite avec porte close et un secteur privé lui aussi très fortement suspendu dans le temps, les grandes, moyennes mais c’est aussi nouveau petites entreprises du département, comme partout en France, envoient des signaux de « black-out ». Les réunions reportées, lancements de projets renvoyés et ainsi de suite ne se comptent plus.
Les étudiants de l’Université de Pau étaient aussi en AG en vue de leur mobilisation et qu’en sera t’il des lycéens à la vue de déclarations et « fuites organisées » temporellement assez anachroniques d’une généralisation du SNU aux jeunes de classes de secondes et de première année de CAP dès l’année prochaine dans six départements pour une extension en 2025, sans possibilité de clause d’objection de conscience puisqu’il n’y a pas de maniement d’armes ? Les organisations de jeunesse trouvent là un moyen inattendu de mobiliser leur génération et les organisations de parents s’inquiètent d’une « mise au pas » de la jeunesse, dans une période où la déjà lourde facture d’un SNU destinée à des volontaires peine à trouver 30.000 impétrants par an, deviendrait un gouffre financier si elle concernait de facto 450.000 à 500.000 jeunes par an, c’est à dire une classe d’âge.
Quant aux rassemblements, toujours pareil : Pau “Verdun” / Bayonne “Ste Ursule” : Mardi 7 Mars 10h30
Poster un Commentaire