Dans le cadre des épreuves du championnat de ligue nouvelle aquitaine qui se déroulaient ce week-end sur le circuit de Pau-Arnos en championnat Pro-classic, après douze années de relâche, à 54 ans le béarnais Christophe Loustalet est de retour sur les circuits au guidon d’une Yamaha 1000 cm3 avec le dossard n° 62, le 64 étant déjà attribué.
Deux courses pour cette troisième manche qui en contient quatre.
Parti en quatrième position, tout comme samedi après midi lors de la première épreuve, la course de dimanche va lui sourire.
Samedi, la roue arrière d’un concurrent lui fit lâcher les gaz et une fraction de seconde suffit à faire caler sa machine.
Assez pour qu’il se retrouve rétrogradé loin derrière. Malgré une spectaculaire « remontada » il allait terminer amer en 4ème position à 3 petites secondes du podium.
Dimanche sa bécane chaussée de pneus pluies, suite au changement d’adhérence acté par la direction de course en raison de la chaussée humide, il allait étant parti 4ème comme la veille, rapidement tenir la corde de la troisième place et même se payer le luxe de réaliser le meilleur chrono au tour.
Sans toutefois prendre de risques d’aller chercher le second, il tenait avec une régularité d’horloger suisse cette troisième place jusqu’au drapeau à damier marquant la fin de l’épreuve. Il montait ainsi enfin sur le podium, en 3 ème place, en étant même second de sa catégorie hyper-bike.
Pour la petite histoire Christophe nous racontait avoir acheté l’année dernière cette machine qui dormait poussiéreuse dans les remises de la marque. Une moto de 25 ans payée autour de 5000 euros, avec une seconde au même prix pour en récupérer les pièces. Une fois désossée il a refait toute la bécane jusqu’à la peinture. Il faut dire que ce type de machine, enfin celles qui lui succèdent neuves équipées course, tournent autour de 35.000 à 40.000 euros. Cela vaut la réflexion pour la santé du portefeuille.
Car Christophe courait déjà antan sur ce modèle et il avait pris soin de minutieusement conserver toutes les côtes et réglages pour la transformer en bête de course. Il s’appliqua donc minutieusement à remettre chaque côte comme il y a 30 ans.
Pourtant la moto manquait de grip et d’adhérence dans les courbes. Réglage après réglage, toujours rien à faire.
Qu’avait-il bien pu changer depuis lors ? Il en vint à la déduction que les pneus avaient énormément évolués et décida de raccourcir l’empâtement de sa moto. Après avoir enlevé deux maillons à la chaîne et réduit la longueur de la fourche, tenez-vous bien de 3,5 cm le voici à nouveau sur la piste pour les essais.
Et là, comme par magie, la moto retrouvait l’adhérence de ses premières heures. Il gagna même plus d’une 1 seconde dès le premier tour.
D’ailleurs puisque l’on parle de pneumatiques, une course d’un week-end et ses essais, se sont à peu près 1.000 € de pneus qu’il faut investir. Alors l’on comprend de suite l’intérêt de rechercher et de trouver des sponsors et notamment un manufacturier. Si jamais l’un d’entre eux nous lisait, il serait bienvenu dans un partenariat gagnant-gagnant avec Christophe Loustalet, car avec lui la course c’est du sérieux et il est bien là avec l’intention de marquer les épreuves de son passage.
Et puis Christophe Loustalet respire la sympathie et l’on a de suite envie lorsque l’on échange quelques minutes avec lui de le soutenir dans son élan de victoire.
À suivre, en tout cas nous à Pau7 nous suivrons attentivement et nous vous relaterons les prochaines aventures de Christophe.
Et puis dimanche l’homme était heureux, cela se voyait, cela se partageait.
L’essence du sport, avec volonté, ténacité, effort et enfin le partage.
Allez Christophe, continue ainsi, bons tours de pistes.
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