Au Guilvinec comme ailleurs les pêcheurs refusent le clap de fin

photo Alain Mila 2022 – le port du Guilvinec au déchargement d’une journée de pêche

Sur les côtes de l’Océan, ici en Pays-Basque mais aussi partout ailleurs, le plan de sortie de flotte rend morose les marins pêcheurs.

Au Guilvinec les pêcheurs refusent le clap de fin

Au Guilvinec, petite ville côtière de 2700 habitants du Finistère sud on est habituée aux tempêtes. Dans sa grande majorité, sa population refuse la perspective de voir des dizaines de chalutiers partir à la casse, comme conséquence du plan dit « de sortie de flotte » post-Brexit.

La pêche c’est l’alpha et l’oméga du Pays-Bigouden, toutes les familles vivent autour d’elle.

Même le tourisme, surtout estival, tourne autour de la pêche, avec des visites de la criée, la citée de la pêche Haliotika, le retour des chalutiers et la dégustation les « demoiselles du Guilvinec » achetées chez Furic. Sans parler de son lycée professionnel maritime qui est une référence dans les métiers de la mer.

Deuxième port de pêche de France, le Guilvinec vit essentiellement de la pêche hauturière.

Le plan dit de sortie de flotte, censé indemniser les pêcheurs affectés par le Brexit, risque de faire sombrer une bonne partie des 45 navires hauturiers par le fond.

Combien alors de bateaux démantelés et d’équipages sacrifiés ? Car ne l’oublions pas derrière tout cela, il y a des femmes et des hommes dont la vie de père en fils et fille gravite autour de la pêche. La fourchette donnée est entre 15 et 30. A raison de cinq marins par embarcation et autant d’emploi à terre, le compte est vite fait, inacceptable.

Pour les marins pêcheurs, face au plan de sortie de flotte, plus la hausse du coût du gazole et des aides moribondes de l’État, l’alarme est tirée.

La ville, autrefois rouge, aujourd’hui morose et mécontente, flirte depuis quelques temps avec les extrêmes.
Aux dernières présidentielles, le quarteron de l’extrême droite réunit exactement un/tiers des suffrages exprimés.

Pourtant ceux là qui versent dans l’amertume font fausse route.

Aujourd’hui c’est le marché qui prévaut en lieu et place de l’activité et de l’emploi. Il est grand temps de cesser avec un système économique qui privilégie la pêche industrielle à l’intérêt des marins et de leurs territoires. Détruire des bateaux conduira de facto au chômages leurs équipages.

Alors nombreux sont ceux qui refusent la fatalité et commencent à nouveau à s’organiser pour que se tienne une négociation globale, sous l’égide du Ministre de la Mer, sur l’avenir de la pêche locale.

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