Après la bataille de Berlin qui s’acheva le 2 mai 1945 par la victoire soviétique, le Troisième Reich s’effondre.
Quelques jours auparavant, sentant la défaite inéluctable, le 30 avril 1945, Hitler s’était suicidé dans son bunker de Berlin.
C’est le 7 mai 1945 à Reims, où se trouvait le quartier général des forces alliées en Europe occidentale dirigé par le général américain Eisenhower, qu’est signée la reddition de l’armée allemande.
Il est convenu dans l’acte de reddition que les combats doivent cesser le 8 mai à 23h01.
Les représentants du Haut Commandement allemand signent un nouvel acte de capitulation à Berlin le 8 mai 1945 à 23h01 en présence des représentants de l’Union des républiques socialistes soviétiques, des États-Unis d’Amérique, du Royaume-Uni et de la France.
Mais si cette date marque la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, la guerre se poursuit en Asie en particulier entre les États-Unis et le Japon.
Ce n’est qu’après les bombardements atomiques américains sur Hiroshima du 6 août 1945 et de Nagasaki, le 9 août 1945 ainsi que l’attaque soviétique en Mandchourie, que l’empereur Hirohito annonce, le 15 août 1945, la capitulation du Japon.
Il s’ensuit la signature de la capitulation japonaise le 2 septembre 1945 en baie de Tokyo, à bord d’un navire de guerre américain. C’est donc cette dernière date qui marque la fin véritable de la Seconde Guerre mondiale.
En France depuis 1946, la date de commémoration de la Victoire est fixée au 8 mai de chaque année, jour férié.
Si, en France, le 8 mai est un jour férié, ce n’est le cas ni au Royaume-Uni, ni aux États-Unis. Pour sa part, la Russie et certains pays issus de l’ex-URSS célèbrent le jour de la victoire le 9 mai, la capitulation allemande à Berlin le 8 mai 1945 à 23h01 correspondant à la date du 9 mai 1945 à cause du décalage horaire avec l’heure de Moscou.
Depuis 1985, la date du 9 mai est également fêtée dans les pays de l’Union européenne en hommage à un autre événement. Il s’agit de la déclaration de Robert Schuman, alors ministre français des affaires étrangères proposant, dans son discours du 9 mai 1950, une nouvelle forme de coopération entre les nations du continent européen. Cette déclaration allait déboucher sur la création, en 1951, de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) regroupant l’Allemagne, la Belgique, la France, L’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas.
La Seconde Guerre Mondiale pourrait, s’il fallait en faire un résumer presque sibyllin, se décrirait en trois traits :
– 50 millions de morts,
– Les camps de concentration nazis et leurs 6 millions de morts,
– les deux bombardements atomiques américains des 6 août et 9 août 1945.
Pour en revenir à l’actualité de cette commémoration, alors que la Russie a déclaré la guerre totale à l’Ukraine il y a quinze mois et que ladite Russie se trouve désormais aux portes d’une défaite cinglante, la crainte qu’elle ne recourent à l’arme atomique est de plus en plus présente dans tous les esprits.
Les russes dans leurs stratégies militaires considèrent en effet, contrairement aux pays occidentaux et membres de l’OTAN, que l’usage d’une charge nucléaire tactique, c’est à dire sensée être d’une puissance moindre qu’une bombe stratégique, fait partie de l’un des moyens de gagner une guerre.
Rappelons pour être complet que la bombe d’Hiroshima, « Little Boy », dont on connaît les dégâts considérablement meurtriers était d’une puissance d’environ 12 à 15 kilotonnes.
Pour les Russes, une bombe nucléaire tactique a une puissance qui varie entre 10 et 50 kilotonnes. Une bombe nucléaire stratégique développe une puissance supérieure à 100 kilotonnes.
L’on mesure donc la folie que représenterait l’usage d’une telle arme.
La raison et le chemin de la paix doivent l’emporter.
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