A Pau, c’est le 1er mai que le secrétaire de l’ONAC, Jean-François Vergez aux côtés du Préfet, Julien Charles, a dévoilé onze panneaux qui retracent l’histoire les grandes lignes du camp de Gurs.
Rescapé, José Da Sola a salué le travail de mémoire mené par les associations qui œuvre au souvenir du camp de Gurs. Ce fils de Républicain espagnol avait tout juste 8 ans quand il y a été interné en juillet 1940.
Ces panneaux pédagogiques présentent, par des textes courts et une riche illustration, les trois phases de l’histoire du camp d’internement de Gurs :
– sa création par la Troisième République en avril 1939 pour interner les indésirables c’est à dire les Républicains Espagnols,
– son fonctionnement de juillet 1940 à août 1944 au service du régime de Vichy,
– son utilisation plus limitée après la Libération du département jusqu’en décembre 1945.
Elle rappelle que ce camp fut le plus grand camp d’internement du Sud de la France (60 559 internés originaires de plus de 60 pays avant août 1944) et l’un des rouages de la politique antisémite de l’Etat français puisqu’il a provoqué directement la mort de près de 5 000 juifs.
Par le choix des illustrations, dont certaines surprendront (bande dessinée Mickey à Gurs, réalisée au camp en 1942 pour les enfants internés), l’exposition souhaite aussi mettre en évidence l’ampleur de la vie artistique comme un élément de la Résistance de l’esprit.
Elle fut l’expression de l’engagement militant des premiers internés, puis un dépassement du désœuvrement et de l’inquiétude pour les suivants.
N’oubliez pas d’y faire le détour, lors d’un passage sur Pau.
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