Les scenarii de la guerre

L’on parle en politique intérieure, d’opposition à la réforme des retraites, de sècheresse, en politique extérieure du couronnement d’un Roi fût ‘il britannique…

Mais encore, en Ukraine où en sommes nous.

L’armée Russe a envahi l’Ukraine le 24 février 2022.

Depuis chacun russe et ukrainien ont remporté des victoires, sans qu’aucune ne soit décisive pour mettre un terme au conflit.

Avec la livraison d’armes lourdes, dont des chars et avions, la donne pourrait changer.

Quels en sont les risque ?

En attendant les pertes humaines de cette guerre fratricide sont effroyables, tant pour les militaires que pour les populations.

Au vu de cette tragédie humaine, que peut-on espérer ou que doit-on attendre de ce conflit qui a bouleversé les équilibres géopolitiques, renforçant la polarisation de l’échiquier international avec une Europe et une Alliance atlantique plus unies que jamais d’un côté, et une Russie de l’autre obtenant le soutien matériel de l’Iran et un blanc seing de la Chine ?

Quelles hypothèses pour la suite ?

Scénario 1: L’Ukraine gagne la guerre

La décision de l’Allemagne, de plusieurs Etats européens et des Etats-Unis d’envoyer des chars de combat Leopard 2 et Abrams 1 pousse Kiev à croire à une victoire dans une guerre qui dure depuis un an. Les Occidentaux paraissent prêts à soutenir l’Ukraine jusqu’au bout, ce ne serait donc qu’une question de temps pour arriver à la victoire.

Autre élément potentiellement déterminant : l’octroi à l’Ukraine d’obus et de missiles de longue portée. Cela permettrait à l’armée ukrainienne de briser le cycle d’attaque-contre-attaque-défense, d’affaiblir la capacité de régénération russe et d’obtenir une victoire décisive.

Mais finalement tout va dépendre de la cadence d’approvisionnement des armements et des munitions.

Et puis quand on parle de victoire, de quoi s’agit-il ? Une reconquête de tous les territoires du Donbass et du pays, de la Crimée, annexée par la Russie en 2014 ? Les Ukrainiens ont peut-être leur idée de ce qu’une victoire signifierait, mais il n’est pas sûr que cela soit si clair dans la tête des Occidentaux.

Scénario 2: Victoire russe

Les forces russes sont sur le point de reprendre Bakhmout au prix de bombardements avec des bombes au phosphore. Mais cette conquête aurait une valeur davantage symbolique que stratégique, et serait juste là pour alimenter à la veille du 9 mai une rhétorique de victoire du côté russe.

Mais quand l’on observe la situation militaire sur le terrain, les Russes ne sont pas capables de conduire des offensives décisives pour permettre une victoire.

La Russie peut toujours augmenter le nombre de recrues en réinstituant sa mobilisation et bénéficier d’une implication plus importante de l’Iran qui livre des drones.

Scénario 3: Une guerre devenant une guérilla

Après un an de combats acharnés, de bombardements, aucun des belligérants n’a réussi à faire la différence de façon significative. Des combats locaux, quelques avancées modestes, des fronts figés. Chaque camp a le sentiment que la période lui est favorable et que baisser les armes maintenant serait une erreur. La guerre continuerait localement des années, véritable guerre impérialiste russe.

Scénario 4: Le risque d’un conflit global

C’est la crainte du moment, celle d’une escalade incontrôlable.

La rhétorique du Kremlin quant à l’utilisation possible d’armes nucléaires dites tactiques ressurgit périodiquement.

Et par exemple une perte de la Crimée serait une véritable déroute pour le Kremlin, le franchissement d’une « ligne rouge ».

L’usage d’une bombe atomique dite « tactique », définition de l’usage de l’arme nucléaire qui n’existe pas dans le jargon occidental serait alors un moyen mortifère pour Poutine d’anéantir une partie de l’Ukraine.

L’autre risque, qui revient au même, en serait de faire sauter la centrale nucléaire de Zaporijia en lançant une offensive par drone ou autre missile air-sol, sous fausse bannière, c’est à dire en affirmant que ce ne sont pas eux, mais que c’est un tir de l’artillerie ukrainienne qui a endommagé les réacteurs.

L’évacuation de populations, considérées comme Russes de la région de la centrale est d’ailleurs inquiétante et peut accréditer de telles intentions.

Une guerre mondiale à cause de la Crimée ?

Tant que la Russie reste impérialiste, il y aura la guerre. La Crimée, c’est un peu l’Algérie de la Russie.

Or quand la France a réalisé que c’était trop compliqué de maintenir son empire et sa présence en Algérie, elle a abandonné mais pour l’heure, la Russie en est loin, elle conserve son rêve impérial.

L’autre risque enfin serait celui d’un dérapage global qui relèverait de l’usage que feraient les Ukrainiens, des nouveaux armements qu’ils pourraient être tentés d’utiliser sur sol russe.

Bref, l’heure est à la recherche d’une voie diplomatique et pacifique, mais dans cette quête il semble bien complexe de trouver une porte d’entrée pour faire revenir le Tsar Russe à une certaine forme de raison, celle de l’abandon du Graal d’un Empire chimérique.

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