Jérôme Marbot, ce socialiste qui rêve d’une Pau rassemblée, apaisée et fraternelle.

Entretien exclusif de Pau7.fr avec Jérôme Marbot

Jérôme Marbot, cet avocat de 47 ans super diplômé, qui après des études secondaires paloises au Collège Jeanne d’Albret et au Lycée Louis Barthou fera son droit à Paris et en ressortira avec en poche pas moins de deux DEA l’un décroché à Paris-Dauphine et l’autre, en droit public à Panthéon-Assas, sans parler d’un DESS obtenu à Paris-Descartes.

Elu municipal d’opposition à Pau
après en avoir été adjoint entre 2008 et 2014, il est aussi le premier secrétaire de la fédération socialiste des Pyrénées-Atlantiques.

Jérôme Marbot, la première question qui me vient à l’esprit, comment arrivez vous dans une journée de 24 heures à trouver le temps de tout faire, tant les prétoires sont chronophages ?

La passion ! J’aime mon métier. J’aime la vie de la cité et la politique. Ce n’est pas toujours simple de trouver le temps de s’investir correctement dans ces deux occupations mais je fais au mieux : mon métier la journée surtout et la politique essentiellement le soir et le week-end. J’essaie de conserver le dimanche pour moi. Mais quand on aime, on ne compte pas !

Etre socialiste en 2023 et surtout être à la tête d’une fédération du parti socialiste dans un département où sa candidate à fait 2,31 % alors même que le régional de l’étape Jean Lassalle a fait 12 % ne doit pas être facile tous les jours. Quelles priorité vous êtes-vous fixés pour relancer le parti socialiste à Pau et dans les Pyrénées-Atlantiques ?

Le Sud-Ouest est un terre de tolérance, qui a longtemps voté à gauche. Elle continue de porter des valeurs radicales socialistes. Mais c’est vrai que certains scores du parti socialiste dernièrement étaient historiquement faibles, même si Alain Rousset par exemple continue à recueillir la majorité des suffrages aux élections régionales, tout comme certains conseillers départementaux, réélus haut la main, ou certains maires socialistes dans les Pyrénées-Atlantiques, dont le travail de terrain a été plébiscité par les électeurs aux dernières municipales.
Quand les scores électoraux du Parti socialistes sont bas, c’est que nous n’arrivons pas à convaincre nos concitoyens.nes que nous pouvons changer leur vie. Il nous faut nous adapter à ce monde en pleine transition. Face aux changements du monde du travail, face au dérèglement climatique, à la numérisation, à la mondialisation etc., nous devons trouver de nouveaux moyens de protéger et d’aider, surtout les plus faibles et les plus précaires d’entre nous. Le Parti socialiste a loupé certaines étapes de ce point de vue là donc mon objectif majeur, au niveau départemental, c’est de mettre tout le monde au travail pour renouveler notre logiciel idéologique et ce que nous pouvons proposer aux gens pour les aider et les protéger conrètement. Nos élus locaux y arrivent alors pourquoi pas au niveau national !

Etes-vous plutôt NUPES ou Bernard Cazeneuve ? En clair comment voyez vous l’avenir de la gauche pour les mois et années à venir ? Les gauche sont elles réconciliables ou tout simplement conciliables ?

Je suis socialiste ! Et je le resterai. C’est ma famille politique. Ce sont mes valeurs profondes.
Mais j’ai toujours été aussi un défenseur du rassemblement. Bien sûr, il existe des différences d’approche ou des différences dans les solutions proposées entre les différents partis de la Gauche et de l’écologie. Mais rien d’irréconciliale. Au contraire. J’ai toujours considéré que cette diversité est une force.
La NUPES, au moment où elle a été décidée, était nécessaire. Elle correspondait au message que les électeurs nous ont adressé aux élections présidentielles en portant leurs suffrages sur Jean-Luc Melechon qui apparaissait à l’époque comme le mieux placé à gauche, plutôt que sur les autres candidats. Ils nous ont dit : « Unissez-vous ! Nous ne voulons pas de cinq années de plus de Macron ». On voit bien aujourd’hui qu’ils avaient raison et le désastre social et écologique que ce mandat supplémentaire constitue.
Mais il faut aussi considérer que cet accord électoral de la NUPES bâti pour les élections législatives n’est plus suffisant. Il n’a pas permis de gagner une majorité de députés à l’assemblée. Il faut passer à un vrai contrat de coalition avec nos partenaires de la Gauche et de l’écologie, où chacun se sentira respecté et représenté.

Dans le mouvement social contre le projet de réforme des retraites, les syndicats font preuve d’unité et donnent une leçon remarquable aux partis politiques. Pensez-vous que localement les partis dont le votre puissent s’en inspirer utilement et constructivement?

Bien sûr ! J’ai toujours défendu le rassemblement dans le respect de chacun. Je l’ai pratiqué aux élections municipales à Pau en 2020 contre François Bayrou et, unis, nous avons fait un score que personne ne pensait possible quelques mois auparavant.
Nous devons continuer dans cette voie. Pour cela, il faut faire taire les égos. Ce n’est pas toujours simple en politique ;-). Mais avec des règles de départage claires, je crois que cela est possible.
Dans un monde divisé et fragmenté, c’est la seule voie pour réussir à imposer une autre politique.

Comment ressentez vous la situation sociale dans le département, les inquiétudes de la population ?

Les inquiètudes sociales sont fortes partout, ici comme ailleurs, même s’il est vrai que notre département a plutôt été épargné jusqu’à présent, tant économiquement que écologiquement. Mais on voit bien que les menaces frappent à notre porte et ne nous épargneront plus. Les grands épisodes de dérèglement climatique que nous avons vécus, le décrochage de certaines zones rurales, les difficultés de logement, il faut remettre de la régulation dans tout cela et plus de justice dans ce système qui privilégie l’intérêt de quelques-uns au détriment de tous les autres.

Et vous Jérôme Marbot, vous êtes jeune, vous avez une implantation paloise forte, imaginez vous tenter de ravir les clés de la ville à François Bayrou en 2026 ?

J’ai mené une première bataille en 2020 contre François Bayrou avec une belle équipe, jeune et pleine d’envie. Nous avons montré qu’un autre modèle, plus moderne, est possible, qu’une autre ville, plus durable, plus incusive, plus résiliente mais tout aussi dynamique peut être bâtie. C’est le sens de l’Histoire. François Bayrou mène une politique des années 80, faite de béton et de dépenses publiques pharaoniques. Cela ne peut pas durer. C’est un enjeu majeur pour l’élection de 2026. Après, la question des personnes est secondaire. Mais j’oeuvrerai, d’une façon ou d’une autre pour que Pau change de modèle et entre dans la modernité en 2026.

Que souhaiteriez vous ajouter et dire à nos lecteurs ?

Engagez-vous ! Un autre monde est possible. Mais il ne se fera pas sans vous, sans l’apport de chacun, à son niveau, à sa façon. Alors engagez-vous, pour que les choses changent !

Oh bonjour 👋
Ravi de vous rencontrer.

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