Quel avenir pour le Grand Prix de Pau ?

photo alain mila

Quel avenir pour le Grand Prix de Pau ?

Cette course automobile au cœur de la ville fut crée en 1901, son tracé circuit demeure inchangé depuis 1933, 2,760 km qui serpentent au pied du Boulevard des Pyrénées.

Course au tracé exigeant, technique, la seule qui reste en ville avec Monaco a accueilli au fil de son histoire tous les plus grands noms du sport automobile international de Fangio à Beltoise en passant par François Cevert, Patrick Depailler, Henri Pescarolo, Jean-Pierre Jabouille, Gilles Villeneuve, Jean Alesi et j’en oublie tant.

Aujourd’hui après son interruption due au COVID la course s’est mue en un « Pau Motor Festival », deux week-ends de course, le premier avec les compétitions des championnats du moment et le second vintage, sur les rotations de tous types de machines d’entre deux guerres, mais aussi beaucoup de vintages années 60/70.

Pas moins de neuf courses ce dimanche pour clôturer la saison 2023, avec le roulage de bolides merveilleux comme les Formule Renault pilotées en leur temps par Ragnotti et Beltoise.

Du bruit avec les pétarades d’antan, des odeurs d’huiles, de gommes laissées dans les épingles. Sans oublier les expositions et parades de voitures de toutes sortes, beaucoup de Porsche mais pas que, des Tractions Avant aussi, Ami 6, Peugeot de toutes époques, Maserrati, Ferrari, américaines des années 50…

Souvenir de ces pilotes qui étaient de véritables gladiateurs, la mort aux trousses à chaque virage. Aujourd’hui la sécurité du circuit, pilotes et public est une priorité avec des moyens de secours pré positionnés conséquents. Un équipage du SAMU avec un SMUR composé d’un médecin et deux infirmiers-es au sein de son poste médical avancé, véritable salle de déchoquage, mais aussi deux médecins de la FFSA, des infirmiers-es, des secouristes tels que des Sapeurs-Pompiers, la Protection Civile, la Croix-Rouge, des commissaires de piste et dépanneurs …

Pour autan la pérennité de ce grand prix interroge, des incertitudes planent sur son avenir. Il a beau promouvoir les nouvelles technologies de carburant dit de nouvelle génération, de plus en plus de riverains reprochent le blocage du cœur de ville durant deux bonnes semaines, la pollution que cela génère tant sonore qu’en matière de gaz d’échappements…

Bref, faut il interdire, supprimer le Grand Prix de Pau ?

Nous vivons une époque tout aussi dramatique qu’étrange, où l’interdit devient normatif.

Feu les courses automobiles, feu les corridas et j’en passe. Doit d’on aussi en faire de même pour toutes les autres activités culturelles et sportives, qui drainent des dizaines voire centaines de milliers de personnes qui viennent avec leurs automobiles essentiellement thermiques ?

Doit-on vivre sur une planète où l’on interdit le populaire pour mieux masquer les jets privés qui atterrissent ci et là et yachts qui mouillent au large de Saint-Tropez et ailleurs
ainsi et surtout que toutes les grandes industries de ce monde qui continuent à polluer, à faire travailler enfants, femmes et hommes dans une forme d’asservissement qui n’est autre qu’un esclavage du XXIème siècle ?

N’oublions pas ces mots de Pau Eluard « un rêve sans étoile est un rêve oublié ».

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