
Le prix des appareils photos à augmenté de 100 % environ depuis la période ante-COVID.
Le moindre appareil maintenant fleurte rapidement avec les 1000 € sans parler d’un boitier un peu plus « amateur » averti qui va vite grimper au delà de 2000 €.
Alors pour en contenir au maximum le coût, les fabricants tentent de les vendre en kit avec un objectif zoom polyvalent du style 18/55 mm aux ouvertures glissantes de « cul de bouteille » 3.5 / 5.6 ou autres valeurs qui feront de vos journées sombres des nuits américaines sauf à pousser les ASA, pardon les ISO au delà de 800.
Alors même que pour composer son image, il faut bouger, concrètement.
Et c’est là tout le génie d’une focale fixe. Pour affiner votre cadrage, vous allez devoir vous déplacer. Ainsi, vous allez trouver de nouveaux angles, de nouvelles façons de photographier. Au final, vous serez un meilleur photographe, car vous aurez tourné autour du sujet pour trouver la composition la plus aboutie. En outre, cela vous oblige à cadrer de façon plus minutieuse et votre regard photographique va progresser.
Le maître Robert CAPA disait « Si ta photographie n’est pas bonne, c’est que tu n’étais pas assez près ».
Les focales fixes ont de nombreux atouts.
Le premier d’entre eux, c’est le prix, l’on trouve un 50 mm standard ouverture 1.8 selon les modèles et marques entre 120 et 200 € alors qu’un bon zoom 18/70 qui ouvre à 2.8 constant vous en coûtera dix fois plus cher et dans bien des cas vous rendra une image qui demeura de toute façon de moins bonne qualité, moins homogène surtout.
Le second c’est son ouverture, c’est à dire sa capacité à prendre des photos à basse luminosité. Un standard ouvre à 1.8 ce qui est tout à fait convenable, un prémium, beaucoup plus cher ouvrira à 1.4 voire 1.2, mais son utilité n’est pas avérée pour l’amateur. Alors même qu’un zoom basique ouvra en glissant à 3.5 / 5.6 et qu’un zoom prémium ouvrira à 2.8, pas en deçà. Et puis une grande ouverture vous aidera pour votre bookek c’est à dire la gestion de votre profondeur de champ et l’obtention d’un premier plan net avec un arrière plan flou, facile à obtenir avec une focale fixe et un boitier plein format 24×36, un peu plus délicat avec un capteur APSC mais l’on y arrive sur du portrait par exemple ou un premier plan très rapproché qui à 1.8 ou 2.0 vous donnera un arrière plan flouté.
Et le troisième, c’est le poids et l’encombrement. Un fixe sera léger et petit de taille, sans parler même d’un pancake qui sera lilliputien avec une ouverture de 2.8 le plus souvent.
Et le quatrième, c’est la fiabilité . Un zoom c’est complexe et motorisé, donc attention à ne pas le cogner, et puis de toute façon sa cinétique le rend plus fragile que le bon vieux fixe.
De toute façon avec une focale fixe, la qualité de vos images, va là aussi, faire un bond en avant.
L’atout majeur d’un fixe par rapport au zoom c’est donc sa « luminosité ». Pour vous donner une idée, si vous shootez à un ouverture focale de 1.8 il rentrera 5 fois plus de lumière qu’avec votre zoom 18-55mm à pleine ouverture de 3.5. C’est tout simplement énorme, mais n’oubliez pas que lorsque vous avez besoin de beaucoup moins de lumière ambiante pour pouvoir prendre des photos vous n’aurez avec ces focales là quasiment jamais besoin d’y adjoindre un flash.
Avec un zoom standard, il devient difficile d’avoir de bonnes images sans flash, le soir en intérieur. Combien de fois vous vous êtes dit : si je coupe mon flash mes photos sont floues, si je met le flash je vais avoir une image écrasée avec sa lumière très dure.
Mais une fois la décision prise de choisir une focale fixe laquelle ? Pourquoi un 50 plutôt qu’une autre focale ?
Pour ma part, je dispose de deux boitiers et tous deux avec des focales fixes un numérique SIGMA DP1 Quattro équipé d’un grand angle de 28 mm f 2.8 et un argentique Nikon FM2 équipé d’un 50 mm f 1.8.
Le 28 mm ou 35 mm est une focale intéressante pour de la « street », pour des images où le plan large apporte un plus. Le 35 mm est utilisable en portrait, le 28 aussi mais est plus limite en ce qu’il déforme déjà l’image de premier plan.
Le 85 mm est un tout petit téléobjectif intéressant pour le portrait justement, et qui donne du bookek (arrière plan flou) plus facilement. Le 135 voire 200 mm sont intéressant pour capter une image plus lointaine et isoler un sujet.
Mais le 50 mm est la focale la plus polyvalente, le plan n’est pas trop resserré ni trop large. La focale permet des portraits merveilleux mais aussi des images de rues ou de paysage suffisamment larges. Et puis le 50 mm c’est vraiment la focale la moins chère, donc la première à acheter avec son boitier.
Car ne l’oubliez pas dans un combo boitier / objectif, c’est l’objectif qui prime. Rien ne sert d’avoir un boiter à 2000 € et un zoom transtandard basique 18/55. Il vaut mieux faire le choix d’un boitier premier prix avec un objectif de qualité, un 50 mm f 1.8.
Mes conseils pour commencer :
En matériel neuf en en réflex, un CANON EOS 2000D et son 50 mm f 1.8, il vous en coûtera environ 550 € (notamment chez DIGIT-PHOTO, excellent site de vente par correspondance).
Ou en hybride un CANON EOS M50 Mark II et son 50 mm f 1.8, qui vous coûtera un peu plus cher autour de 750 €
Et si vous êtes NIKON, vous trouverez aussi, mais à des prix plus élevés, les gammes n’étant pas constituées de la même façon chez les « rouges » (Canon) et les « jaunes » (Nikon).
Et puis surtout, pensez à acheter du matériel d’occasion.
Pour se faire un seul choix, le site allemand MPB photo qui est extraordinaire. Vous y trouverez facilement par exemple un reflex full frame de type CANON 6D ou NIKON 610 toujours avec son 50 mm 1.8 dans un état évalué « comme neuf » ou « excellent » autour de 500 € le combo. Ainsi pour cette somme, vous pouvez avoir du matériel déjà professionnel dans un état parfait.
Pensez surtout à toujours privilégier l’optique sur le boitier, les amateurs font souvent le contraire, les pro non !
Et puis par la suite, vous pourrez vous doter à côté de votre 50, d’un 28 ou 35 et d’un 85 ou 135. L’avantage c’est que vous pourrez changer ensuite de boitier tout en conservant les objectifs.
Alors, bonnes photos à vous.
Et puis si vous voulez faire des tirages papiers, pensez au laboratoire « PHOTON PRO » à Toulouse. Vous leur envoyez votre fichier et ils vous en retournent par colissimo les tirages, quels que soient leurs tailles et en plus à des prix compétitifs.
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