A Pau, le quartier Saragosse est né de ses HLM et pour commencer celui des Lilas, au milieu des années 50, construit pour reloger les familles expulsées ou habitant des taudis, notamment du Hédas.
Et puis se fut le tour de la cité des Fleurs de sortir de terre en 1961. Et de fil en aiguille le quartier populaire vit le jour. En 1969 le boulevard Laherrère fut rebaptisé avenue de Saragosse et donna ainsi son nom à l’ensemble du quartier.
Ce fut Louis Sallenave, alors Maire de Pau qui avait proposé le nom de la ville aragonaise afin de sceller une amitié transfrontalière. Une première pierre du rapprochement entre les deux villes aujourd’hui jumelées.
Depuis quelques mois le collectif de locataires du quartier Pau Béarn Habitat 64 et la CNL se mobilisent contre la hausse des charges et notamment celles de chauffage qui ont fait un bon depuis l’installation du réseau de chaleur urbain. Cette augmentation frappe de plein fouet les habitants du quartier populaire. Les fins de mois commencent de plus en plus tôt pour ces locataires des logements sociaux de Pau Béarn Habitat pour lesquels se loger devient un luxe.
Comme disait le regretté Coluche « Quand j’étais petit, à la maison, le plus dur, c’était les fins de mois… Surtout les trente derniers jours ! »
Probablement que certains de ses habitants vont aller battre le pavé ce matin, contre la réforme des retraites mais bien au-delà pour porter la voix des invisibles et clamer leur colère contre des choix de société qui rendent de plus en plus difficile la vie de celles et ceux qui sont des travailleurs, des retraités, des chômeurs, bref ceux que l’on nomme les classes populaires, laissées trop souvent pour compte.
Crédit photo ANRU (agence nationale pour la rénovation urbaine)