Objectif 1er mai 2023 : Faire de la fête des travailleurs une journée historique

Crédit Photo : archives Pau7

Quelques heures après que le Conseil constitutionnel a validé la réforme des retraites, Emmanuel Macron a promulgué la loi, au milieu de la nuit.

De cette promulgation en catimini à 3h 30 du matin, les syndicats y voient un « signe de mépris » de la part du pouvoir, et disent préparer de nouvelles échéances de contestations.

Des manifestations spontanées, avec peu de monde toutefois, semblent se dérouler les soirs à Paris notamment, mais aussi à Rennes et ailleurs en France, avec quelques poubelles et voitures incendiées, vitrines brisées…

Demain, lundi 17 avril, Emmanuel Macron s’exprimera à 20 heures.

Mais face aux « illusions perdues » avons nous encore quelque chose à attendre, à entendre du Président ? Avons nous quelque chose à lui dire, à nous dire ?

Selon l’Elysée, le président s’exprimera « dans une logique d’apaisement ».

De leur côté les syndicats ont refusé l’invitation faite par le président de venir le rencontrer mardi prochain, opposant au mépris de l’exécutif la dignité de la colère dans la rue, plus forte, plus légitime.

Jeudi 20 avril se sera à tour des cheminots d’exprimer une journée de « la colère cheminote »

Etape de préparation des manifestations du 1er mai, qui cette année revêtirons un symbole qui ira bien au delà de la commémoration du 1er mai.

Mais au fait c’est quoi le 1er mai ?

La Fête du travail a des origines américaines. Les syndicats américains décident, à partir du 1er mai 1884, de mener une action afin d’obtenir aux travailleurs la journée de huit heures.

Cette date du 1er mai n’est pas choisie au hasard : outre-Atlantique, elle correspondait à l’époque au premier jour de l’année comptable des entreprises. Deux ans plus tard, en 1886, nombreux sont ceux qui n’ont pas obtenu satisfaction. De grandes manifestations sont alors organisées, à partir du 1er mai, dans tout le pays. La situation tourne au drame à Chicago. Le 3 mai, trois ouvriers sont tués. Le jour suivant, des manifestants lancent une bombe sur la police, faisant plusieurs morts.

Ces événements ont également eu des répercutions en France. En 1889 à Paris, le Congrès de la IIe Internationale Socialiste choisit le 1er mai comme journée de revendication, avec le même objectifs que les travailleurs américains. Et comme aux Etats-Unis, la situation tourne parfois au drame. C’est notamment le cas le 1er mai 1891 dans la commune de Fourmies, dans le Nord. L’armée tire sur la foule, faisant neuf morts et une trentaine de blessés.

Suite à ce drame, le 1er mai devient encore plus le jour des revendications sociales dans l’Hexagone. Première avancée, le ministère du travail est créé en 1906. Mais il faut attendre 1919 pour que soit légalisée la journée de huit heures. Pendant l’occupation allemande, Pétain, dans son typique fasciste « travail, famille, patrie » déclarera en 1941, le 1er mai « la fête du Travail et de la Concorde sociale ».

Il faut donc sans cesse dire et redire, que le 1er mai est la « fête des travailleurs » et non la « fête du travail » comme on l’entend beaucoup trop souvent ci et là.

Et lundi 1er mai : l’intersyndicale compte sur une « mobilisation exceptionnelle », pour faire de cette fête internationale des travailleurs, une « journée de mobilisation exceptionnelle et populaire », selon les mots mêmes de l’intersyndicale.

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