La France se réveille groggy.
Un Etat qui devient brutal, qui ne s’excuse de rien, qui n’écoute plus ses citoyens et qui fait fi de ses corps intermédiaires.
Jusqu’à quand cela peut-il durer ?
Les séquelles se traduiront dans les urnes un jour de façon dramatique.
287 arrestations, des heurts un peu partout dans le pays, notamment à Toulouse.
Un pays ne se gouverne pas à la matraque et à la lacrymogène.
Dans Médiapart, sous couvert d’anonymat un officier CRS dit «Les BRAV-M mettent le bordel plus qu’autre chose», et un autre, commandant d’une compagnie «J’ai peur qu’un de mes gars tue un manifestant.»
Voltigeurs de Pasqua, BRAV de Darmanin, mêmes méthodes.
Que faut-il ? un drame ? un nouveau Malik Oussekine pour que la réforme soit retirée ?
Hier un peu partout, toute la journée des mouvements de protestations, aujourd’hui encore, notamment en Béarn et Bigorre. Opération au péage de l’autoroute A.64 de Tarbes. Hier soir à Pau des manifestants qui se radicalisent et qui exultent « Macron démission ».
Ce mardi matin, le passage à niveau de Lescar est occupé par des manifestants et tous les trains en provenance ou direction de Pau sont bloqués.
Le retour des gilets jaunes qui ci et là font leur retour.
Des étudiants qui désormais nourrissent grassement les rassemblements.
Des députés MODEM, notamment ceux des Pyrénées Atlantiques, dont aucun ne vote la motion de censure transpartisane.
Un goût amer de laisser pour compte.
Avons nous perdu une bataille ou bien avons nous perdu la guerre ?
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