Hausse des prix, réforme des retraites, crise de l’hôpital, un cocktail à faire déborder le vase ?

Les Prix des carburants sont à la hausse et fleurtent avec les 2 € le litre.

A titre d’exemple, vu aujourd’hui sur une station service avenue Jean Mermoz à Pau, le gazole est à 1,924 € et le E.10 à 1,899 €. Quant au SP.98 il dépasse les 2 € avec 2,022 €.

A titre de rappel, le prix du gazole il y a trois ans en janvier 2020 était en moyenne à 1,45 € et celui du E.10 à 1,40 € soit une hausse de plus de 35 % en trois ans.

Par ailleurs la hausse des prix a été selon l’INSEE de 5,9 % sur l’année écoulée toutefois pour l’alimentaire elle fut de 12,6% sur les douze mois de l’année 2022.

Quant aux loyers l’INSEE relève une hausse moyenne de 3,50 % sur l’année mais cela ne relève que d’une moyenne bien loin des réalités, sans parler des accédants à la propriété qui voient les taux variables de leurs crédits immobiliers repartir à la hausse.

Et puis l’indice des prix n’est pas le reflet exact du coût de la vie, loin s’en faut. Il ne reflète pas les charges supportées par les ménages pour se loger, pour se chauffer – avec une part croissante de personnes vivant seules -, payer les assurances obligatoires du logement, de la voiture…, bref, toutes les dépenses contraintes. Or, ces dépenses pèsent de façon différente sur le budget d’un ménage à l’autre. Le coup est beaucoup plus sévère pour les revenus les plus faibles que pour ceux des plus aisés, et ça, l’indice des prix ne le mesure pas. D’évidence le coût du litre de carburant n’a pas le même impact sur un ménage modeste que sur un foyer ayant des revenus aisés et l’on peut répliquer cette comparaison à l’infini avec l’électricité, le gaz, le fioul, le bois…

D’évidence cette situation d’incertitude économique et de difficultés de plus en plus grandes pèse sur ce que l’on appelle communément « le moral des ménages » et s’ajoute au projet de réformes des retraites dans un ras-le-bol qui s’étend de plus en plus dans une part toujours plus grandissante de la population. Sans parler des travailleurs pauvres, pour ceux qui ont la chance d’avoir un travail mais qui sont contraints à passer quelques nuits dans leur voiture, pour éviter de longs trajets coûteux entre domicile et chantier ou lieu de travail.

A côté de cela l’hôpital en souffrance depuis la tarification à l’acte dite T2A mise en place en 2004, de crise en crises se retrouve au bord du gouffre, délaissé par des personnels exsangues qui ne supportent plus de faire leur travail à la hâte et sous le coup d’un épuisement qui en devient sur humain.

Très récemment Joseph Stiglitz, prix Nobel de l’économie en 2001, a déclaré qu’il était en faveur d’une importante augmentation du taux d’imposition des plus riches afin que notre société soit plus égalitaire. Il réclame aussi la création d’un impôt sur les fortunes accumulées, issues le rappelle-t’il bien souvent des héritages.

Pourtant le Gouvernement et ses ministres semblent vouloir tenir le cap de la rigueur. Mais jusqu’à où ? Sommes nous si loin que cela du point de rupture ?

Prendre le temps de vivre c’est aussi prendre le temps d’aimer. Le nez dans le guidon pour les uns, le chômage ou la situation de travailleur pauvre pour les autres, et la vie de rêve de millionnaires pour quelques uns ne sont pas les bons ingrédients d’une société apaisée, solidaire et fraternelle.

A suivre déjà des « remontées » de la rue demain.

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