Darry COWL, de son vrai nom André DARRICAU était un comédien disparu le 14 février 2006 à l’âge de 80 ans.
Il était reconnaissable parmi tous avec ses lunettes années 50 et sa voix qui zozotait.
Bien que né à Vittel dans les Vosges il était d’une famille originaire de Saint-Pierre d’Irube non loin de Bayonne.
Il disait jouer la comédie comme l’on joue à la belote, lui dont la filmographie compte un bon nombre de navets.
Il aimait lorsqu’il revenait jouer à la pelote basque sur le trinquet du village, ce mur typiquement présent dans tout ce que le Pays Basque compte de bourg.
Il était surtout un excellent pianiste.
Je me souviens au hasard d’un aller retour en train de nuit sur Paris, avoir dîné à la table juste à côté de lui, à brasserie, qui existait alors, de la Gare d’Austerlitz. Il était avec son épouse et prenaient le train pour se rendre dans leur résidence Basque et, j’ai souvenir de m’être délecté de l’entendre parler vite et sans jamais s’arrêter, entre deux bouchées.
J’ai eu l’impression d’être assis à la loge et d’assister à l’une de ses représentations d’une pièce de Labiche ou de Feydeau.
Tant sa filmographie au cinéma mais aussi pour la télévision que le nombre de rôles qu’il a joué dans des pièces de théâtres sont impressionnants. Il était un véritable passionné et bourreau de travail de son art. Il en fut récompensé en 1995 par le Molière du meilleur second rôle pour deux pièces de Feydeau « on purge bébé » et « Feu la mère de Madame » et eût par ailleurs le César d’honneur en 2001 et le César du meilleur second rôle en 2004 pour « Pas sur la bouche » d’Alain Resnais.
Le souvenir de cette rencontre à la brasserie de la Gare d’Austerlitz qui fut tout aussi discrète que fortuite ne m’a pas quitté et Darry Cowl m’inspira le personnage de Darry Franc, dans mon dernier roman « Course Infernale » paru dans la collection les Impliqués aux éditions l’Harmattan à l’automne dernier.