Ce 1er mai 2023 sera un jour symbolique qui marquera les traditionnels cortèges de la fête des travailleurs, et non s’il vous plait de la fête du travail qui est l’appellation pétainiste instaurée le 24 avril 1941, le 1er mai devenant alors « la fête du Travail et de la Concorde sociale » en lien avec le typique travail/famille/Patrie.
Une fois cette mise au point rappelée, les syndicats nous promettent une fête mémorable avec des mobilisations qui seront fortes en France pour protester contre la réforme des retraites.
Les syndicats insistent sur le fait que cette journée du 1er mai s’apparente d’abord à une journée de manifestation contre la réforme des retraites. Ce sera donc la 13ème journée de mobilisation générale contre une réforme, validée en grande partie le 14 avril dernier par le Conseil constitutionnel, en particulier sur le recul de l’âge de la retraite à 64 ans, et promulguée dans la foulée au milieu de la nuit par le Président Emmanuel Macron.
Mais il reste encore en suspens le referendum d’initiative partagée, le second, sur lequel le Conseil constitutionnel doit se prononcer le 3 mai prochain.
La manifestation du 1er Mai a été lancée à l’appel des syndicats, dont la CGT, qui exigent le retrait complet de la réforme des retraites.
L’intersyndicale a appelé :
« l’ensemble des travailleuses et travailleurs, des jeunes et retraités à faire du 1er Mai une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale. »
Selon les estimations du renseignement intérieur les 300 cortèges attendus à travers la France devraient être nourris.
C’est aussi évidemment ce qu’a annoncé Sophie Binet, la nouvelle secrétaire générale de la CGT, dénonçant le passage en force de la réforme des retraites comme « antisociale et violentes» et déclarant : « L’ensemble des organisations syndicales donnent rendez-vous le 1er mai à l’ensemble des Français pour un raz-de-marée populaire et historique ».
Laurent Berger, encore secrétaire général de la CFDT pour quelques semaines, a appelé à une mobilisation massive partout en France, déclarant que ce 1er mai serait une « Journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale. (…) J’appelle à venir manifester très massivement partout en France, comme cela a été fait depuis début janvier (…) Pour dire non aux 64 ans et dire aussi qu’il faut agir dans les conditions de travail ».
Mais en réalité ?
Et bien en réalité, nous verrons bien lundi soir quel en sera le bilan !
Ce que l’on peut déjà dire c’est que le trafic aérien va être impacté et va réduire d’un 1/3 ses vols. Que le trafic ferroviaire va lui aussi connaître des soubresauts, mais au delà ?
Et bien au delà, cette journée de mobilisation du 1er est l’occasion de rappeler au gouvernement et aux dirigeants économiques que les travailleurs et les citoyens doivent être pris en compte dans les décisions politiques et économiques.
Et avant le premier mai, il y a samedi soir la finale de la coupe de France de football au Stade de France, opposant le club toulousain TFC au club nantais FC Nantes pour lequel match les syndicats vont distribuer aux stations de métro menant au stade, sifflets et petites affichettes « cartons rouges contre la réforme des retraites ».
Le Président, va t’il comme il en est la tradition et en amateur de foot se rendre à la finale ? Ou va t’il « avoir piscine ? »
Les concerts de casseroles vont ils continuer un peu partout dans le pays a enrayer la machine des déplacements officiels de Ministres et autres personnalités représentant le parti gouvernemental ?
Ci et là des arrêtés préfectoraux, mis à terre par le juge administratif, essaient de limiter l’utilisation de tout ce qui peut faire du bruit, instruments, chants, musique…
Mais un pays où l’on commence à vouloir empêcher la rue d’exulter, est un pays qui ne tourne plus rond.
Alors, si nous retrouvions le chemin du vivre ensemble, de la fraternité, le vrai chemin ? Par quelles routes passe t’il ? Un remaniement ministériel en profondeur ? Mais reprendre les mêmes dans un jeu de chaise musicale avec Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Gérard larcher, François Bayrou ou qui d’autre comme Premier Ministre serait totalement inutile.
Revenir devant les électeurs par la dissolution de l’Assemblée Nationale, serait probablement la solution constitutionnelle la plus adaptée. Mais pour avoir l’équipe à Mélenchon ou à Le Pen à la tête d’une majorité de circonstances, totalement ingérable ou radicale ? L’on comprend que le Président y réfléchisse à deux fois.
En fait, probablement, au sortir de la crise du COVID, de ses confinements, de ses décès, au portes d’une nouvelle guerre mondiale qui menace de plus en plus, avec un conflit en Ukraine qui fleurte avec l’atome, en pleine crise économique et inflationniste ou de plus en plus de français commencent à avoir faim, à l’orée d’une crise de l’immobilier face à des taux bancaires qui augmentent, à des crédits immobiliers qui ne sont plus accordés, à des loyers hors de portée d’un salarié « lambda »…
Etait-il opportun de passer aux forceps du 49.3 une réforme mal ficelée, non urgente et surtout inutile et inefficace. En poser la question est probablement en donner la réponse.
Tout au contraire au sortir d’une crise, il faut aller vers plus de social, et il y avait des pistes, il suffit de jeter un œil à ce que fait admirablement notre voisin l’Espagne.
Il y a pourtant pléthore d’idées :
Retour à un impôt sur la fortune, blocage des prix et des loyers durant 24 mois, semaine de 32 heures et de 4 jours – à laquelle même les japonais, cette antre du capitalisme et bourreaux de travail, réfléchissent – et ainsi de suite…
Mais le Président, qui veut apparaître comme étant un Président de l’action et de la réforme et non comme celui de l’immobilisme risque bien à s’entêter à mettre la barre toujours à plus à tribord, à voir lui succéder, l’extrême droite en la personne de Madame le Pen.
L’enjeu en vaut il la chandelle ?
A vous d’y répondre, en allant rejoindre un cortège ou pas !
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